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NOËL EN ÉTÉ

Publié le par Martin

NOËL EN ÉTÉ

Les sapins poussent dans le sable chaud, les guirlandes scintillent au soleil, les barbecues embaument l'air de fragrances de saucisses grillées, le Père Noël se ballade en tongs et voyage en surf. Tout est normal, c'est l'hémisphère sud et notre deuxième Noël à Wellington. On n'est pas encore tout à fait acclimatés à ça, je pense que le soleil fait un peu fondre la magie de Noël, tandis que de l'autre côté nos familles se réunissent au coin du feu. On aimerait être à leur côté pendant cette période sacrée. Mais la poursuite de ses rêves possède aussi un revers de la médaille. Heureusement ici, ce revers est loin d'être dégueu.

Il a commencé pour moi avec la journée de Noël de Dusk. Les boss nous ont concocté ça dans les règles de l'art. Ca commence avec un petit déjeuner chez les spécialistes du genre dans un resto de la capitale. Le temps, affreux ce jour là, nous souffle chez un loueur de costumes et nous voilà parés des plus beaux survêtements des années 70-80 pour la journée. C'est assez effrayant de m'apercevoir que je le porte plutôt bien. Nous voilà en train de parader dans les rues humides de Wellington pour nous rendre dans un circuit de karting. 60 tours plus tard à fond les ballons, le corps engourdis par ces vibrations furieuses, nous nous offrons un court répit en appréciant la première bière bien fraiche de la journée. Repas dans un resto tout neuf au pur style new yorkais branché, avec des burgers à se damner. La journée entre mecs se poursuit avec une compétition de laser game et quelques battles aux jeux vidéo d'arcade pour enfin et logiquement se terminer dans un bar à passer en revue la journée et le monde au fil des gorgées pétillantes. Avant Noël, mon dernier boulot de 2014 aura été de monter étalonner et mixer une publicité télé pour le Seven's histoire de m'incruster pour les fêtes dans les foyers kiwis. Virginie termine aussi tranquillement son année avant de pouvoir souffler avec des vacances d'une dizaine de jour. Elle aura aussi droit au dînner de Noël de sa boîte, agréable mais pas aussi fun qu'avec Dusk.

Tout ça nous amène au jour J, le réveillon de Noël. Loin de nos proches, nous réunissons notre famille locale à la maison, laissée vacante par nos collocs partis à Auckland pour trois semaines. La bande de frenchies rugbymen au quasi complet rejoints par certains de leur proches pour les fêtes, débarquent au 76 View Road pour un festin sans fin. L'été s'exprime enfin, le soleil inonde la terrasse. Tabliers et toques vissées au corps, Virginie et moi avons passé la journée à cuisiner pour accueillir nos 7 hôtes. Et croyez le ou non, j'ai coupé des oignons et préparé une ratatouille. Mais grâce à mon talent et surtout à la super recette de Maman, même Quentin, un ami encore plus difficile que moi sur les légumes a adoré. Virginie, la ptite poulette, s'est attaqué à la grosse dinde, qui s'est avéré être succulente également. Le coup d'envoi des festivités a été lancé à 18h et nous avons attaqué le plat à 1h du matin, c'est vous dire la longueur de l'apéro. Quel plaisir de retrouver cette camaraderie bien de chez nous, avec des confrères qui prennent le temps d'apprécier les plaisirs de la table, quand la plupart des repas en Nouvelle Zélande n'est qu'une formalité énergétique. Quentin, dans sa valise Mary Poppins a également réussi à faire passer du foie gras entre les mailles de la douane. Cette expression m'agace mais Oh My God! c'est vraiment trop bon cette connerie. C'est fou la valeur que prenne les choses quand elles sont si rares. Punch de 5L, bières, vin, champagne, crevettes, chorizos, saucisses sur pics, doritos, guacamole maison, tomates cerises, olives, foie gras, toast, dinde rôtie, riz, ratatouille, gâteau au chocolat, glace, beer pong, jeux de cartes alcoolisés, baileys, à 4h du matin, on a frisé l'explosion. Pour des ptits poulets, on peut dire qu'on s'est gavés comme des gros porcs. Absorbés par nos victuailles et le plaisir du moment, on en a même oublié de dégainer les appareils photos, si bien qu'on a quasiment aucune photo de Noël si ce n'est le lendemain (le 25), avec quelques pancakes pour éponger et des pizzas de fruits pour hydrater.

Les estomacs aussi tendu que l'élastique d'un slip neuf, un coup de baguette magique et la maison est rangée. Que faire maintenant? Les frangins, Thibault le blond et Quentin le brun, se renseignent pour louer une bagnole pour un court road trip plus au Nord. Mais pourquoi, se dit-on, lorsqu'on a un Charles et deux anciens en soif d'aventure. On embarque tente, matelas, sacs de couchage et bouffes, et voilà Charles lancé pour son premier road trip, chargé de ses quatre compagnons pour quatre jours. Quatre jours qui font du bien au moral, quatre jours qui nous redonne goût à la joie du road trip, quatre jours qui nous rappellent la chance qu'on a d'être dans ce pays somptueux. Entre Taupo, Rotorua et le Tongariro National Park, on opte pour séjour volcanique, aérien et aquatique. A Taupo, Virginie aura enfin la possibilité de faire son saut en parachute au dessus du lac après l'avoir tant repoussé pour cause de mauvais temps à chaque fois que nous étions monté à Taupo. Comme à Bordeaux la première fois, elle s'est régalée, plongeant dans le ciel pour être avalé à 200km/h par ce décor incroyable. Regardez un peu l'assurance de la nana sur les photos, l'allergie qui lui fait gonflé les yeux mis à part, on dirait un instructrice. Mais pour rassasier l'appétit des trois types jaloux restés au sol, il fallait aussi faire un truc débile. Nous plongeons alors dans les eaux froides et limpides aux couleurs de conte de fée de la Waikato River. Nous nous laissons emporter par le courant pour une nage de 45min, éprouvant nos températures corporelles, et le souffle de Thibault nageant avec un handicap à cause de la GoPro. Mais la fin de ce voyage aquatique, qui nous fera passer sous le point de chute du saut à l'élastique de l'année dernière, nous guide vers la cascade d'eau chaude qui se déverse dans la rivière, une véritable aubaine pour récupérer et retrouver des couleurs. Bien avisés fûmes nous d'arrêter notre course aux sources chaudes, autrement quelques kilomètres plus bas, la rivière poursuit son entrain vers les Huka falls, un canyon dont le débit est un des plus puissants du pays, la machine à laver aurait été tumultueuse.

Du coté de Rotorua, on prend le temps de se gaver les sens en visitant les merveilles de Wai-O-Tapu avec ses piscines fumantes de toutes les couleurs. Ensuite nous attaquons l'ascension du Mont Maungakakaramea (que nous avons décidé d'appeler le mont Dragon Ball pour plus de simplicité). La tradition de la Tui des sommets se propage comme un feu de paille. La bière à peine rotée, on avale la descente à toute berzingue, laissant agir la gravité nous déposer aux sources chaudes de Te Ranga, une petite rivière aussi connu sous le nom de Kerosene Creek, en référence à l'odeur qu'elle laisse sur notre peau après une chaude baignade. L'endroit est idyllique mais on pue. Nous partons alors à la recherche d'eau à l'odeur d'eau. C'est donc dans les paysages toujours superbes des Green et Blue Lakes que nous nous savonnons (avec gel douche organique évidemment) sous les regards circonspects de quelques baigneurs.

Pour le dernier jour, on établie le campement au Tongariro National Park. Thibault et Quentin plantent la tente qui finira trempée tandis que Virginie et moi préparons notre lit à l'intérieur de Charles. Il faut un tout petit peu plier les jambes, mais dormir dans Charles est totalement validé. Au petit matin, les frangins béarnais s'engagent sur la piste brumeuse du Tongariro Alpine Crossing, que Virginie et moi avons déjà fait. Nous optons alors pour un autre chemin du côté du Mont Ruapehu qui nous guide jusqu'au Tongariro Falls, des chutes d'eau de 20m qui nous donne la possibilité de nous balader derrière, ça c'est drôlement cool. Un dernier lunch dans ce paysage lunaire puis nous récupérons les deux loustics qui ont malheureusement fait leur rando dans la purée de pois alors que les montagnes se découvraient à notre départ.

De retour à Wellington, suite à ces festins gustatifs et visuels, nous décidons de passer un réveillon tous les deux peinard avec la maison pour nous tout seul. Un peu de saumon, quelques bonnes bouteilles, une vue imprenable sur tout Wellington qui s'illumine à minuit de dizaines de feu d'artifices particuliers, la nouvelle année blottis dans les bras de sa moitié s'annonce bien.

Puis 7 jours plus tard, alors qu'on se remet doucement dans le rythme du boulot et que mon boss nous prête sa maison en centre ville pour quelques jours, le monde entier pose son regard chez nous. L'abomination s'est abattue sur Paris et la liberté. Jamais dans l'histoire, les Français ne se sont autant rassemblé. C'est étrange de vivre ça d'aussi loin, ici à Wellington les Français se sont mobilisés devant l'ambassade déposant des drapeaux ou des dessins. Je n'ai pas grand chose d'intelligent ou de banal qui n'est déjà était dit partout à ajouter, simplement que nous suivons évidemment tout cela de très près en espérant sincèrement que cet élan de fraternité et de solidarité n'est pas qu'un mirage. Si la peur ou la haine s'étend entre les communautés alors ces salops de terroriste auront réussi leur coup. Soyons courageux, aimons nous les uns les autres.

C'est avec de grands sourires que nous terminerons sur une citation d'un de nos compatriotes célèbres, un genre de grenouille comme nous, Yoda: " La peur est le chemin du coté obscur. La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance..."

C'était Charlie Virginie et Charlie Martin en direct du pays des Bisounours. A bientôt les Ptits Poulets.

NOËL EN ÉTÉ
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